Section I : Identification de la province
Jacques MANGALA BITUMBA AGENT CAID |
– Nom de la province : Tshuapa – Chef-lieu : Boende – Superficie : 136 510 km2 – Téléphone : +243 815 740 156 – E-mail: : jmangala@caid.cd – Population (INS 2022) et densité moyenne:2 254 438 habitants (2022) et densité moyenne de 17 hab./km2 |
Carte administrative
Section II : Données géographiques, administrative et particularités de la province
Historique de la création de la province
La Province de la Tshuapa est un ancien district de l’ex Province de l’Equateur et qui est devenue Province en 2015 à la suite du démembrement qui avait donné naissance aux vingt-six (26) nouvelles Provinces de la République Démocratique du Congo (RDC). Elle compte six Territoires et une Ville à savoir :
- La Ville de Boende, qui est le chef-lieu de la Province ;
- Le Territoire de Befale ;
- Le Territoire de Boende ;
- Le Territoire de Bokungu ;
- Le Territoire de Djolu ;
- Le Territoire de Ikela ;
- Le Territoire de Monkoto.
Coordonnées géographiques
La Province de la Tshuapa est située à 332,9 m d’altitude, sa longitude est de E 20°52’ 21,80496’’ et sa latitude est de S 0°16’ 52,29516’’.
Sol, climat, relief et hydrographie
Dans son ensemble, le sol de la Province de la Tshuapa a deux natures, notamment argilo-sablonneux et sablo-argileux. La province est située dans la cuvette centrale et couverte par la forêt équatoriale et son relief est presque uniforme, à l’exception de certaines rivières où on trouve des pentes raides qui donnent l’intention des montagnes. Cette Province jouit d’un climat du type tropical humide avec des précipitations tous les mois de l’année ou presque, pas de saison sèche ou peu marquée. L’ensemble du paysage de cette région subit un climat dit équatorial avec une pluviométrie annuelle moyenne qui varie entre 1 500 et 1 800 mm. La période la plus humide va du mois d’Août à Novembre et la durée de la saison sèche (janvier-février) est inférieure à 2 mois. La température moyenne minimale mensuelle varie entre 21,20 et 22,20°C et la moyenne maximale mensuelle varie entre 26,8 et 30,85°C.
La plus grande partie du paysage de la Province de la Tshuapa est couverte de forêts denses humides dont les forêts de terre ferme et les forêts périodiquement inondées et/ou marécageuses qui longent les rivières et les ruisseaux..
La province de la Tshuapa est drainée par plusieurs rivières dont certaines sont navigables, notamment Tshuapa, Maringa (Luo), Lopori, Salonga, Lomela, etc.
Subdivision administrative de la province
Située au Nord-Centre du Pays, la Province de la Tshuapa fait frontière à 7 autres provinces dont :
- Au Nord par la Province de Mongala et de l’Equateur ;
- Au Sud par la Province du Sankuru et du Kasaï ;
- A l’Est par la Province du Maniema et de la Tshopo ;
- A l’Ouest par la Province de Maï-Ndombe.
Sur le plan administratif, la province de la Tshuapa est subdivisée en six (6) Territoires repartis en 23 Secteurs, 1 Chefferie et 184 Groupements, 1653 Villages ; ainsi qu’une ville qui est le Chef-lieu de la Province.
© Situations socio- culturelles
La population de la province de la Tshuapa est principalement composée de l’ethnie Mongo dans laquelle on trouve plusieurs tribus dont : Nsong’Ekelese, Lonola, Gando, Elinga, Bolifa, Loma, Nsongo-Mboyo, Nkole, Nkundo, Mbole, Boyela, Koka, Bakutu, Ekota, Nsongo, Yomongo, Yankata, Yansola, Boonde. Hormis l’éthnie Mongo on y trouve aussi d’autres qui sont minoritaires notamment Batswa, Bambesa, etc.
© Particularités de la Province
Par son sol argilo-sablonneux, la Province a une vocation agricole. Située en pleine forêt, elle regorge une flore très riche et diversifiée avec plusieurs espèces exploitables abritant le Parc de la Salonga et d’autres aires protégées, elle compte plusieurs espèces en faune entre autres : Bonobo, Paon congolais, Léopard, Eléphant, etc. Son sol et sous-sol sont riches en diamant, fer, or, cuivre, plomb, zinc, niobium et kaolin.
Elle dispose d’un réseau hydrographique notamment les Rivières Tshuapa, Lomela et Momboyo qui se jettent à la Rivière Ruki, l’un des plus grands affluents du Fleuve Congo vers le Territoire d’Ingende et plusieurs d’autres voies reliant tous les Territoires que compte la Province et navigables tous les 12 mois de l’année.
Section III : Vue socioéconomique de la Province
L’économie de la Province de la Tshuapa est essentiellement basée sur l’agriculture qui est l’activité principale des paysans. Elle est aussi marquée par la présence de petites entreprises qui, en majorité sont privées et informelles n’ayant pas d’impact positif sur la santé financière de la Province. Elles sont généralement individuelles œuvrant dans le commerce de détail des produits manufacturés, pharmaceutiques et pétroliers (Carburant), boulangerie artisanale, ainsi que bureautique. L’élevage et la pêche artisanale font également partie des activités économiques de la Province. Alors que son sol et sous-sol sont riches en diamant, fer, or, cuivre, plomb, zinc, niobium et kaolin d’où la nécessité d’une exploitation minérale. Nous y trouvons quelques entreprises œuvrant dans l’exploitation des grumes et hévéa.
© Les grandes entreprises de la province, localisation et secteurs d’activité
Entreprises | Localisation | Domaine d’activité |
---|---|---|
Industrie Forestière du Congo (IFECO) | Befale | Exploitation brute des bois et de l’hévéa |
Maniema Union 2 | Boende | Exploitation brute des bois et de l’hévéa |
Société B.L.E | Busira, Lomami, Equateur | Exploitation brute des bois et de l’hévéa |
Société Anonyme Belge (SABE) | Ikela | Exploitation brute des bois et de l’hévéa |
Société CAFECA | Café et Caoutchou |
© Principales zones de concentration d’activités économiques et défis majeurs
Dominée par le commerce de détail, la ville de Boende et les chefs-lieux des Territoires sont les principales Zones de concentration d’activités économiques, on trouve des magasins de quelques expatriés, sujets Indiens et Chinois, des boutiques et étalages des marchés dans la Ville de Boende et dans les Chefs-lieux des Territoires. Le secteur tertiaire est d’un apport assez limité dans la constitution du PIB Provincial. Nous signalons aussi la présence de la succursale de la Banque Centrale du Congo ainsi que deux agences de transfert des fonds : Soficom et Solidaire dans la ville de Boende. La Banque Afriland ouvre ses activités uniquement pour paiement des fonctionnaires de l’Etat.
Plusieurs défis sont à relever, notamment :
- La création des marchés d’approvisionnement en produits manufacturés ;
- La diversification de l’économie de la Province ;
- L’appui des Institutions de micro finance aux commerçants ;
- L’interdiction de commerce de détail aux étrangers, etc.
© Principales zones de concentration d’activités économiques et défis majeurs
La Province de la Tshuapa dispose des ports, des marchés et aérodromes dans certains Territoires, malheureusement ces infrastructures souffrent d’un manque d’appui car ne répondant pas aux normes d’où la nécessité d’un appui aux infrastructures économiques.
Entité | Source de revenue | % | |
---|---|---|---|
Province de la Tshuapa | Principale Source de revenu | Agriculture | 70 |
Petit élevage | 13 | ||
Pèche et cueillette | 5 | ||
Commerce général | 6 | ||
Exploitation forestière | 3 | ||
Transport | 2 | ||
Travail salarié | 3 | ||
Total | 100 |
Nous signalons aussi la présence de trois réseaux GSM : Vodacom, Airtel et Orange, qui offrent leurs différents services de mobile money et internet, mais le taux de couverture reste très faible, inférieur à 10%.
De la production locale
La Province est réputée pour la production de manioc, maïs, riz, haricot local, arachides, bananes plantains et de table, niébés, courge ainsi que les poissons (frais et fumés), les viandes (de porc, chèvre, vache, mouton, petit rongeur et volaille) et les chenilles, miel, champignons, beya dans tous ses Territoires. On note aussi la production de bois bruts appelé grumes dans les Territoires de Befale et de Boende, la production d’hévéa dans le Territoires de Bokungu et Ikela.
Biens | Provenance |
---|---|
Haricot, riz, farine de froment, huile végétale, sel, sucre, etc. | Kinshasa et Mbandaka |
Essence et gazole | Kinshasa, Mbandaka et la République du Congo |
Motos et ses pièces de rechange | Kinshasa, Kisangani et Nord-Kivu |
Le carburant (essence et gasoil) qui vient de la République du Congo et se vend bon marché par rapport à celui de Mbandaka et Kinshasa, mais le constat fait est que ce carburant venu de la République du Congo est de qualité inférieure par rapport à celui de Kinshasa.
Taux de change et prix du carburant au litre à la pompe
Vendeur : 1$ = 2100 CDF | Acheteur : 1$ = 2450 CDF |
Prix du carburant à la pompe | 1 Litre = 4500 CDF |
Prix du Gasoil à la pompe | 1 Litre = 3800 CDF |
Section IV : Brève présentation des données sectorielles
Situation sanitaire
La Division provinciale de la santé de la Tshuapa compte au total 12 zones de santé pour une Population de 2 254 438 habitants, 12 Hôpitaux Généraux de Référence et 252 Centres de Santé. Les structures sanitaires de la province de la Tshuapa fournissent des services de médecine générale. Quant aux services spécialisés, aucune structure ne l’offre suite au manque de personnels et matériels, cette situation constitue un frein au développement de ce secteur.
Les Maladies récurrentes sont :
Carte sanitaire
Elle compte au total, 32 Zones de Santé réparties comme suit :
- Anémies ;
- Infections respiratoires aigües ;
- Infections sexuellement transmissibles ;
- Malnutrition protéino-énergetique ;
- Paludisme.
Agriculture et défis de développement rural
L’agriculture est l’activité principale de la Population de la Province mais souffrant ainsi d’un sévère manque d’appui, un ménage peut pratiquer plusieurs activités pour subvenir à ses besoins notamment l’agriculture, l’élevage, la pêche, la chasse, la cueillette ainsi qu’un métier formel ou informel.
L’absence remarquée des partenaires au développement dans le secteur agricole de la Province tels que les partenaires techniques et financiers pouvant encadrer et appuyer les agriculteurs dans la mise en œuvre des pratiques agricoles modernes et durables, limite la diversification de ce secteur. Les cultures couramment utilisées sont le manioc, maïs et riz.
Cultures vivrières | Cultures pérennes | ||
Cultures | Territoires | Territoires | Territoires |
Maïs | Befale, Boende, Bokungu, Djolu, Ikela et Monkoto | Café | Befale, Boende, Bokungu, Djolu, Ikela et Monkoto |
Riz | Befale, Bokungu, Djolu et Ikela | Cacao | Befale et Bokungu |
Manioc | Befale, Boende, Bokungu, Djolu, Ikela et Monkoto | Huile de palme | Befale, Bokungu et Ikela |
Courge | Bokungu et Djolu | ||
Niébé et soja | Bokungu | ||
Banane plantain | Befale, Bokungu, Djolu et Ikela | ||
Ignama | Djolu |
Le secteur agricole est encore rudimentaire souffrant d’un sévère manque d’appui technique et financier. Cette situation rend la population plus vulnérable sur le plan alimentaire, ce qui entraine une insuffisance des produits vivriers sur les marchés locaux favorisant ainsi l’insécurité alimentaire permanente dans la majorité des ménages.
Défis du développement du secteur
Les défis majeurs de développement du secteur agricole dans la Tshuapa restent le faible taux d’accès aux services sociaux de base (encadrement, structuration et appuis aux producteurs) et le déficit infrastructurel, particulièrement les routes et voies d’évacuation, en plus de la structure des marchés locaux.
Education
La Province de Tshuapa compte actuellement 2 divisions éducationnelles, notamment la division éducationnelle Tshuapa I dont le siège est à Boende, qui regroupe 3 Territoires à savoir : Boende, Befale et Monkoto ainsi que 19 sous-divisions, et la division éducationnelle Tshuapa II dont le siège est à Bokungu regroupe aussi 3 Territoires à savoir : Bokungu, Ikela et Djolu, ainsi que 20 sous-divisions éducationnelles. Nous constatons que la majorité de bureau de ces sous-divisions sont en mauvais état et ne sont encore pris en charge par l’Etat.
En ce qui concerne l’enseignement supérieur et universitaire, la Province de la Tshuapa compte 9 institutions d’enseignement supérieur et universitaire, à savoir : Université Technologique de la Tshuapa(Boende), Université de Ikela, Institut Supérieur Pédagogique (situé à Boende Ville, Monkoto, Bokungu et Djolu), Institut Supérieur de Commerce (Boende Ville), Institut Facultaire de Bokungu (Bokungu), Université Cardinal Etshou(Boende Ville), Institut Supérieures Techniques Médicales (Boende Ville, Ikela, Djolu et Bokungu), Institut supérieur de Développement Rural (Djolu) et Institut Supérieur d’Enseignement Agricole (Boende Ville).
Environnement et enjeux de développement durable
La grande partie de la province est occupée par les aires protégées notamment le Parc National de la Salonga qui comprend une partie du Territoire de Monkoto, celles des Territoires de Bokungu et de Boende ainsi que la Réserve de Faune de Lomako Yokokala dans le Territoire de Befale et la Réserve Communautaire de Bonobo d’Iyondji dans les Territoires de Djolu et Ikela.
Sites touristiques
Les aires protégées que regorge la province constituent des attraits touristiques importants, une fois entretenues, seraient des sources génératrices des revenus pour la province. La province de la Tshuapa a d’énorme potentialité environnementale, vu sa position géographique qui la situe dans une grande forêt ombrophile, où on trouve plusieurs espèces végétaux et animaux endémiques comme le Paon Congolais, Bonobo, etc. pouvant attirer des investissements dans ce secteur.
Energie et accès à l’eau potable
Le secteur de l’énergie dans la Province de la Tshuapa demeure parmi les secteurs non soutenus. Le bois de chauffage et la braise demeurent les principales sources d’énergie utilisées dans les ménages pour des besoins doméstiques mais aussi pour d’autres usages comme la fabrication du savon local, la distillation de la boisson alcoolique appelée “Lotoko ou aguene” et la fabrication de briques cuites, etc.
La production et la consommation de l’énergie présentent un tableau très sombre pour l’ensemble de la Province de la Tshuapa.
Cependant, Trois sources d’énergie sont d’usage dans la Province à savoir : Le bois, charbon et l’énergie électrique et solaire ;
Il existe une centrale thermique installée mais qui n’est pas fonctionnelle dans la ville de Boende avec un groupe électrogène d’une capacité de 0,352 MW appartenant à la SNEL. La province ne dispose pas de centrales hydroélectriques, elle est alimentée en énergie électrique par des groupes électrogènes privés et des panneaux solaires.
Tout comme pour l’électricité, l’eau potable dans la Tshuapa reste une denrée rare pour la population, sauf dans la ville de Boende où nous trouvons quelques forages. Certains Territoires dont Befale et Monkoto manquent des sources aménagées pouvant desservir la population en eau potable. Pour d’autres Territoires, les sources aménagées sont souvent aux Chefs-lieux des Territoires mais dont l’aménagement date de longtemps, ce qui fait que la Population manque de l’eau potable. Dans l’ensemble de la Province, la Population s’approvisionne en eau dans les ruisseaux, rivières et sources non aménagées.
Déficit infrastructurel et niveau d’inter connectivité des réseaux locaux
L’accès à la province de la Tshuapa se fait par voies routières, biefs navigables et par voie aérienne. La route permettant l’entrée et sortie de la province est la Route Nationale 7 (RN7) qui connecte la province de la Tshuapa à celle de la Tshopo via le Territoire d’Opala et la Province du Sankuru via le Territoire de Lomela, cette RN7 relie aussi la Tshuapa à l’Equateur via les Territoires d’Ingende et Bolomba. Hormis la route nationale, différentes routes provinciales permettent aussi l’accès dans la Province de la Tshuapa tels que : la route reliant la Tshuapa à l’Equateur via le Territoire de Basankusu, celle reliant la Tshuapa à la Mongala via Bongandanga et la Tshuapa à la Tshopo via Yahuma.
Les Territoires de la Tshuapa sont aussi reliés entre eux par des routes provinciales et nationales notamment la route nationale Ingende-Boende qui relie les Territoires de Befale et Boende, Boende et Bokungu, Bokungu et Ikela, les routes provinciales relient les Territoires de Boende et Monkoto, Befale et Djolu, Djolu et Bokungu. Il sied de signaler que toutes ces routes sont en terre et sont dans un état de délabrement très avancé une situation qui rend la Province enclavée.
En ce qui concerne le transport des personnes et de leurs biens dans la Tshuapa, il n’est plus possible par véhicule faute de l’état très délabré des routes. Les moyens de transport routier les plus utilisés pour l’évacuation des produits agricoles de bassins de production vers les centres de consommation sont : les pieds (têtes et dos), le vélo et la moto.
Réseau fluvial, riverain et/ou lacustre
Pour le transport fluvial, il se fait par voie navigable avec possibilité d’utiliser les bateaux, baleinières, radeaux et pirogues motorisées (convoi) pour naviguer sur les rivières Tshuapa, Maringa (Luo), Momboyo, Lopiri et Lomela. Ces engins sont les plus utilisés par les commerçants et quelques producteurs agricoles qui leur permettent respectivement à l’approvisionnement des produits manufacturés et évacuation des produits agricoles vers les centres de commercialisation dont Mbandaka et Kinshasa.
Il sied de signaler que plusieurs ports ont été installés depuis l’époque coloniale dans tous les Territoires de la Province afin de faciliter les accostages des bateaux. A ces jours, il est constaté un délabrement voire une disparition de ces installations portières faute de service étatique pouvant prendre en charge la maintenance et l’entretien.
Pour ce qui est du transport aérien, l’accès dans la Tshuapa par la voie aérienne est possible grâce à l’aérodrome de Boende qui reçoit des vols commerciaux, et aux pistes de secours installées dans certains Territoires notamment Bokungu, Djolu, Ikela et Monkoto.
Section V : Projet de développement en cours
Projet du gouvernement central
Le programme de développement local 145 territoires “PDL-145” dans la province de la Tshuapa est confié au programme des nations unis pour le développement “PNUD”. Le programme compte trois composantes à savoir : développement des Infrastructures socio-économiques de base, amélioration de la productivité et développement des chaines des valeurs et enfin l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base. Sur les trois composantes, treize projets ont été sélectionnés, ce qui permettra à la province d’être désenclavée par la réhabilitation de 217 Km et entretien de 1589 Km des routes de desserte agricoles, d’être électrifiée par la construction des 28 unités des micro centrales solaires et 23 unités pour l’éclairage public, d’améliorer l’accès à l’eau potable par la construction des 106 forages, d’avoir 11 marchés modernes; de bénéficier de la construction de 90 bâtiments administratifs et logements staff dirigeants; construction de 28 Centres de Santé, construction de 28 écoles et réhabilitation de 25 écoles.
On note également le Projet de construction et modernisation de l’aérogare de Boende (les travaux sont en cours d’exécution) et le Projet d’asphaltage de 10 km de la voirie urbaine de Boende.
Projet du gouvernement provincial
- Projet d’éclairage public de la ville de Boende par des lampadaires solaires ;
- Projet d’électrification de 1000 ménages ;
- Projet de construction de stade de Boende (partenariat public-privé).
Projets mise en œuvre par les partenaires au développement
Structures | Territoires couverts | Domaines d’intervention | Financement |
Projet de Développement de système sanitaire (PDSS) | Construction et réabilitation des certaines infrastructures sanitaires | Banque Mondiale | |
Fonds Mondial et Cordaid | Non signalé | Projet de lutte contre le paludisme et la tuberculose | Sanru via Andra |
GAVI | Non signalé | Programme élargi de vaccination (PEV | OMS et UNICEF |
Section VI : Dispositif CAID de suivi et orientation des décisions par niveau
De la collecte des données
La CAID dispose des agents qualifiés dans chaque Territoires de la Tshuapa, ils travaillent en collaboration avec les personnes ressources de tous les secteurs socio-économiques de base suivant une fréquence bien déterminée, d’autres données sont collectées auprès des ménages via les enquêtes. Ils sont en contact permanents avec les administrateurs des Territoires et différentes autorités territoriales, aussi avec des correspondants sectoriels. Un point focal est désigné par Le Coordonnateur National chargé de la gestion des activités de la Cellule au niveau provincial et interagit avec les autorités provinciales. Il agit au nom et pour le compte de la structure et lui ai conféré la fonction de Coordonnateur Provincial (CP). Il participe aux travaux de planification des programmes de développement provincial.
Ces données collectées sont encodées et envoyées au serveur central à Kinshasa via l’application « ebongo » pour traitement et calcul des Indicateurs.
Nous signalons aussi la participation des agents aux enquêtes avec les différents partenaires entre autres : PAM, FAO, INS, etc
Ce dispositif a permis la mise en place du portail Web CAID contenant des données socioéconomiques de tous les 6 territoires de la Tshuapa (Santé, Education, Sécurité alimentaire, Energie, Infrastructures, Economie, industries et marchés, Développement rural, etc.) Les réalisations de la CAID dans le Nord-Ubangi sont les suivantes :
Des analyses
L’un des objectifs de la structure c’est d’analyser les différents indicateurs issus des données collectées auprès de personnes ressources, cette position nous conduit à des partenariats avec certains partenaires selon le besoin entre autres PAM, FAO, INS, etc. Plusieurs fois, nous avons participé aux analyses ICDF pour la classification des zones selon les différentes phases.
Les réalisations de la CAID dans la Tshuapa sont les suivantes :
- Mise en disposition des données socioéconomiques des six Territoires ;
- Elaboration d’une Monographie de la Province, malgré en cours ;
- La participation des agents CAID aux ateliers de PDL-145 Territoires pour la sélection des projets selon les besoins prioritaires ;
- Chaque année, nous sommes associés à la campagne agricole, organisée par le ministère de l’agriculture en partenariat avec le PAM et Le FAO, Etc
Section VII : Défis majeurs pour le développement de la province
Stabilité des institutions, gouvernance et restauration de l’autorité de l’Etat
La Province a une assemblée provinciale qui contrôle l’exécutif provincial, celle-ci devient parfois un instrument de règlement des comptes. En termes de sécurité, la province est relativement stable, en dépit de quelques mésententes au sein des politiciens. Plusieurs partisans des camps politiques se divisent et s’attaquent entre eux, une situation qui affecte négativement la marche régulière de la province et des Institutions. Nous observons aussi une tendance de la politisation des services publics déconcentrés et décentralisés, qui du moins restent apolitiques.
Des infrastructures
Le grand problème réside dans la quasi-inexistence des Infrastructures de base, la majorité des structures sanitaires et scolaires ne répondent pas aux normes, toutes les routes sont en terre battues et dans un état de délabrement très avancé, une situation qui ne permet pas l’utilisation des moyens de transport appropriés pour l’évacuation des produits et des personnes. Sur des biefs navigables, l’utilisation des embarcations en bois, communément appelées « baleinières » devient l’unique moyen de transport des marchandises et de personnes.
Des naufrages nocturnes et diurnes causant les pertes en vies humaines sont répétitivement signalés. Une haute surveillance sans complaisance doit être assurée par les services compétents pour imposer le respect des tonnages et des restrictions en matière des navigations nocturnes très dangereuses. Les Infrastructures aéroportuaires quasi-inexistant, l’unique aéroport en cours de construction se trouve à Boende, tous les Territoires possèdent des pistes d’atterrissage non entretenues.
Des initiatives locales de développement
La conquête du pouvoir conduit parfois à des effets positifs suite à certaines actions pour le développement initiées par les politiciens : la construction de certains ponts, la construction et réhabilitation de certaines écoles, encadrement des jeunes en des associations, etc. ainsi que la présence de certaines ONGs et fondations présentes dans la Province en dépit de problèmes liés au financement, qui œuvrent dans la conservation de la nature et le développement durable, sécurité alimentaire, entretien des routes, etc. nous citons WWF, FIED, ISCO, WIDAL fondation, AASD, Association des jeunes dans chaque territoire, etc. Depuis l’avènement de système de rétrocession aux chefs de secteurs, les jeunes jadis acteurs de développement, se donnaient à l’entretien bénévole des routes, manifestent désormais un désintéressement aux activités à caractère social, mais exigeant avant toute exécution un avantage ou une contrepartie, avec expression « on ne peut pas aider l’Etat », une situation qui freine l’élan du développement.
Section VIII : Atouts et opportunités de développement de la province
Dotation en ressources naturelles
Parlant des atouts et opportunités dont dispose la Province pour son Développement économique, on peut citer notamment :
- Ecosystème forestier qui est riche en diversité biologique avec la présence remarquée des espèces floristiques et fauniques endémiques notamment le Bonobo, le Paon Congolais, etc. ;
- Tourisme grâce à la présence des aires protégées de la province notamment le Parc National de la Salonga, la Réserve de Faune de Lomako Yokokala, la Réserve Communautaire de Bonobo de Iyondji, etc. ;
- Cours d’eaux qui sont riches en ressources halieutiques pouvant faire l’objet d’une pêche durable ;
- Sol qui en majeur partie est arable pouvant permettre la mise en place d’une agriculture durable avec les cultures pérennes, vivrières et maraichères ;
- Microclimat de la province étant favorable à la création de centrales solaires permettant le fonctionnement de différentes industries ;
- Sous-sol potentiellement riche en minerais notamment diamant, or, cuivre mais nécessitant des études approfondies pour déterminer le potentiel en mines de la province.
De la démographie et capital humain
La Ressource humaine est jeune, dynamique, forte et intellectuelle capable de s’auto prendre en charge afin de permettre le développement intégral de la Province.